Ce réservoir d’eau, d’une capacité impressionnante de 304 000 m³ et s’étendant sur une superficie de 7 hectares, constitue un élément vital pour l’irrigation dans la région. Son histoire remonte au XIXe siècle, lorsque sa digue initiale a été construite en 1835, puis surélevée en 1851 pour accroître sa capacité de stockage.
Mais ce barrage ne représente pas seulement un ouvrage d’ingénierie. Il incarne aussi une histoire de résilience et de persévérance. À l’origine, sa construction était une réponse à la dérivation des eaux du canal du Midi à la fin du XVIIe siècle. Cette dérivation, bien que bénéfique pour le canal, a eu des conséquences néfastes sur l’irrigation locale et le fonctionnement des moulins à eau. Pour compenser cette perte, la communauté a entrepris près de 80 ans de négociations ardues avant de voir enfin le barrage se concrétiser.
La construction du barrage de Saint-Denis a été un projet communautaire, financé en partie par les ventes de coupes de bois communaux. Les travaux ont été menés avec minutie, la maçonnerie étant constituée de blocs de granit équarri, reposant sur un sol granitique solide. En 1840, le barrage était achevé, avec un bassin de stockage de 150 000 m³ opérationnel.
L’évolution du barrage ne s’est pas arrêtée là. Entre 1851 et 1856, sa digue a été rehaussée pour améliorer sa capacité de rétention, et en 1870, des modifications ont été apportées aux vannes pour une meilleure distribution de l’eau. Aujourd’hui, le barrage de Saint-Denis est un symbole de la ténacité de ses habitants et de leur dévouement à assurer l’approvisionnement en eau pour l’irrigation agricole et la préservation de l’environnement.
En tant que propriété de la commune de Saint-Denis, le barrage est exclusivement réservé à l’irrigation régulière des terres agricoles et des jardins environnants. Il continue de jouer un rôle crucial dans la vie quotidienne de la région, assurant la prospérité agricole et préservant un héritage historique précieux.
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